Anxiété chez l’enfant : reconnaître les signes invisibles (et comment l’aider avec douceur)
- Sarah Rattana

- 30 oct.
- 3 min de lecture
L’anxiété de l’enfant se cache souvent derrière des signes discrets (petits maux du ventre, évitements, colère “sans raison”, troubles du sommeil).
La bonne nouvelle : des pistes quotidiennes simples et des approches d’accompagnement douces (kinésiologie, EFT, EMDR, hypnose, Brain Gym) aident à réguler progressivement le stress émotionnel, avec un cadre bienveillant et pédagogique.

1) Pourquoi l’anxiété “se cache” chez l’enfant
Les enfants expriment d’abord leurs émotions par le corps et le comportement, plus que par les mots. Leur système nerveux apprend vite : si une situation est ressentie comme trop exigeante, le corps réagit (ventre serré, respiration courte, agitation) et le cerveau associe “situation = alerte”.
Avec le temps, des raccourcis se mettent en place : une veille émotionnelle élevée, des évitements, ou au contraire des colères “éclair”.
À retenir
L’enfant n’est pas “capricieux” : il signale quelque chose.
Les messages sont souvent indirects et corporels.
2) Les signes invisibles (ou presque) à repérer
Indices fréquents — parlez-en au médecin/pédiatre si vous avez un doute ou si les symptômes persistent.
Somatique discret : “j’ai mal au ventre/tête” surtout le matin ou avant une activité précise ; appétit irrégulier.
Sommeil : difficultés d’endormissement, réveils nocturnes, cauchemars récurrents.
Évitements : “je n’ai pas envie d’y aller”, lenteurs inhabituelles, besoin impérieux de rester près du parent.
Irritabilité/colères brèves : réactions fortes pour des “petites” choses, qui retombent vite.
Hypervigilance : hypersensibilité au bruit, besoin de contrôle, questions répétées pour se rassurer.
Perfectionnisme soudain : peur de l’erreur, effacement, autocritique.
Corps tendu : épaules hautes, mâchoire serrée, respiration courte.
3) Erreurs bien intentionnées… à éviter
Minimiser (“ce n’est rien”) : l’enfant se sent incompris → anxiété ↑.
Rationaliser trop tôt : expliquer beaucoup ne calme pas un système en alerte.
Contraindre brutalement : exposition forcée = souvent plus de détresse.
Sur-rassurer en continu : soulage sur l’instant, mais entretient le cycle.
4) Les 3 leviers maison (simples et réguliers)
a) Nommer juste + valider
“Je vois que ton ventre se serre avant l’école. C’est une sensation qui arrive quand on s’inquiète. On va respirer ensemble.”
➡️ Le message : “Tu n’es pas seul·e, ce que tu sens est réel et gérable.”
b) Respirer lentement (1 min)
Main sur le ventre, inspirer par le nez sur 4 temps, expirer par la bouche sur 6.
6 à 8 cycles, 2–3 fois par jour (ritualiser avant l’école/coucher).
c) Rituels de sécurité
Prévisibilité : petit planning visuel ;
Transition douce : 5 minutes “tampon” (lecture, dessin) avant une activité exigeante ;
Mouvement : 3 mini-exercices Brain Gym (croisés simples, 8 couchés, respiration).

5) Approches douces qui peuvent aider
Ces accompagnements ne remplacent pas un avis médical ni un suivi spécialisé quand il est nécessaire. Ils visent la régulation émotionnelle et des pistes concrètes au quotidien.
Kinésiologie (enfant)
Par des tests musculaires doux, on identifie des déséquilibres liés au stress (posture, réflexes, coordination) et on propose des équilibrations ludiques (points, mouvements, exercices à la maison). Objectif : redonner de la flexibilité au système.
EFT (tapping)
Tapotements légers sur des points précis pendant que l’on met des mots simples sur la sensation/peur. Souvent vécu comme un jeu chez l’enfant, l’EFT aide à décoller émotion et déclencheur.
EMDR/approches par mouvements alternés (adaptées)
Stimulation bilatérale douce (yeux/mouvements/sons) pour aider le cerveau à retraiter une expérience anxiogène et en diminuer la charge émotionnelle.
Hypnose (enfant)
Imaginaire, contes, symboles : en attention focalisée, l’enfant apprend à respirer, se sécuriser et associer des ressources à des situations concrètes (récré, contrôle, séparation).
Mouvements ludiques pour relancer coordination, attention, régulation ; idéal en routine courte matin/soir.
6) À Morteau…
Au cabinet de Morteau (Doubs, Franche-Comté), j’offre un cadre professionnel, bienveillant et pédagogique pour les enfants et leurs parents : comprendre les signaux, ajuster la routine, et choisir pas à pas l’approche la plus aidante.
7) FAQ express pour les parents
Comment savoir si c’est “de l’anxiété” ou juste une phase ?
Observez la durée (plusieurs semaines), la fréquence et l’impact (école, sommeil, relations). En cas de doute : médecin/pédiatre.
Faut-il parler de tout en détail ?
Privilégiez des mots simples + pratiques corporelles courtes. Les explications longues ne calment pas toujours.
Mon enfant refuse l’école : que faire ?
Valider l’émotion, proposer de mini-étapes, ritualiser les transitions, et chercher un accompagnement adapté si le blocage persiste.
8) Passer à l’action cette semaine (mini-plan)
Installez la respiration 4-6 2×/jour (1 min).
Testez un rituel Brain Gym matin/soir (2 min).
Mettez en place un tableau de transitions (départ école, coucher).
Explorez sur le site l’approche qui vous parle (kinésiologie, EFT, hypnose, Brain Gym).









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