Ados et pression scolaire : l’EFT pour lâcher prise

À l’adolescence, la pression scolaire peut prendre beaucoup de place : notes, orientation, comparaison aux autres, remarques des adultes… Jusqu’à parfois envahir le corps et le mental. Certains ados dorment mal, ont mal au ventre avant d’aller en cours, se sentent “nuls” ou constamment en retard sur tout. Dans ce contexte, l’enjeu n’est pas seulement de “travailler plus”, mais d’apprendre à réguler le stress et à retrouver un rapport plus serein à l’école.

Parmi les outils possibles, l’EFT (Emotional Freedom Techniques) – ou “tapping” – est une approche douce et concrète, particulièrement adaptée aux adolescents. Elle permet d’apaiser la charge émotionnelle, d’accompagner les peurs liées à la performance et d’aider les ados à lâcher prise sans renoncer à leurs objectifs.

1) Pression scolaire : quand les ados se sentent sous tension permanente

Contrôles, examens, orientation, comparaison aux autres, peur de décevoir les parents ou les professeurs… Pour beaucoup d’adolescents, la pression scolaire ne se limite pas à “un peu de stress avant un devoir”. Elle peut devenir un climat intérieur constant : peur de l’échec, exigence extrême envers soi, difficulté à se reposer, sensation de “ne jamais en faire assez”.

Quelques signes fréquents (liste non exhaustive, qui ne remplace pas un avis médical ou psychologique) :

• Maux de ventre, maux de tête avant l’école ou les évaluations,

• Difficultés de sommeil (ruminations, réveils nocturnes, cauchemars),

• Irritabilité, sautes d’humeur, crises de larmes “pour rien”,

• Perte de confiance, discours très négatif sur soi,

• Baisse de motivation ou au contraire surinvestissement anxieux,

• Difficulté à se “déconnecter” du travail scolaire même le week-end.

2) Qu’est-ce que l’EFT et pourquoi c’est adapté aux ados ?

L’EFT (Emotional Freedom Techniques), parfois appelée “tapping”, est une méthode douce qui combine :

• le tapotement de points précis d’acupuncture (avec le bout des doigts),

• et une verbalisation guidée de ce que l’on ressent (stress, peur, colère, honte, etc.).

L’objectif n’est pas de “faire disparaître” les émotions, mais de :

• diminuer l’intensité de la charge émotionnelle,

• débloquer des situations où l’ado se sent submergé,

• l’aider à retrouver du recul et de la souplesse intérieure.

Pourquoi l’EFT parle souvent bien aux ados :

• C’est concret : on fait quelque chose avec son corps.

• C’est rapide : quelques minutes peuvent déjà apporter un apaisement.

• C’est non intrusif : l’ado n’est pas obligé de tout raconter en détail.

• C’est autonomisant : il peut ensuite réutiliser certains protocoles dans son quotidien (avant un examen, un oral, un entraînement…).

L’EFT ne remplace pas un suivi médical ou psychologique quand il est nécessaire, mais elle peut s’intégrer dans un accompagnement global pour mieux vivre la pression scolaire.

3) Comment l’EFT aide face à la pression scolaire

a) Mettre des mots sur ce qui pèse vraiment

Sous la “pression scolaire”, il y a souvent des peurs plus profondes :

• “Si j’échoue, je vais décevoir mes parents.”

• “Je ne suis pas assez intelligent·e.”

• “Les autres sont meilleurs que moi.”

• “Je n’y arriverai jamais.”

En séance, l’EFT permet d’entendre ces pensées sans les juger et de les formuler. Le praticien accompagne l’ado pour nommer :

• ce qu’il ressent dans son corps (boule au ventre, gorge serrée, tension dans les épaules),

• les situations qui déclenchent le plus de stress (oraux, notes, remarques, comparaisons).

Rien que le fait de mettre en lumière ces éléments, dans un cadre sécurisant, diminue déjà une partie de la charge.

b) Diminuer l’intensité émotionnelle

En tapotant sur certains points pendant que l’ado évoque son stress, l’EFT aide le système nerveux à se calmer progressivement. On mesure souvent, sur une échelle de 0 à 10, l’intensité du ressenti avant et après les rondes de tapping.

L’objectif :

• passer, par exemple, d’une peur à 8/10 à une peur à 3/10,

• pour que l’ado puisse penser plus clairement et réagir de manière plus ajustée.

c) Construire des réponses plus souples

Une fois que la charge émotionnelle est un peu descendue, l’EFT permet d’introduire de nouvelles perspectives :

• “Même si je suis très stressé·e par cet examen, je peux apprendre à me soutenir plutôt qu’à me critiquer.”

• “Je peux faire de mon mieux, même si je ne contrôle pas tout.”

• “Une note ne résume pas ma valeur.”

On ne nie pas la réalité de la pression (contrôles, notes, attente des adultes), mais on transforme le regard que l’ado porte sur lui-même et sur ce qui est en jeu.

4) Exemple de séquence EFT simple avant un examen

Ce qui suit est un exemple simplifié que les parents ou les ados peuvent adapter. Il ne remplace pas un accompagnement individualisé.

1. Identifier le stress

   “Sur une échelle de 0 à 10, à combien je suis stressé·e pour cet examen ?”

   
   

2. Phrase de départ (sur le point karaté, côté de la main)

   En tapotant doucement :

   “Même si je suis très stressé·e pour cet examen, je reconnais ce que je ressens et j’accepte l’idée de m’apaiser un peu.”

   
   

3. Points du visage et du corps 

A chaque point, une courte phrase, par exemple :

• “Tout ce stress dans mon ventre.”

• “Cette peur de me tromper.”

• “Cette pression que je ressens pour réussir.”

• “J’ai peur de décevoir.”

• “Tout ce que je me mets sur les épaules.”

• “Je laisse mon corps souffler un peu.”

• “Je donne à mon cerveau le droit de se calmer.”

• “Je peux être concentré·e sans être tétanisé·e.”

4. Respiration et réévaluation

Prendre une grande inspiration, souffler longuement, puis re-noter le stress sur 10. On peut refaire une ou deux rondes jusqu’à sentir un petit déclic.

Ces quelques minutes suffisent parfois pour que l’ado passe d’un état de “blocage” à une disponibilité plus grande pour utiliser ses ressources.

5) La place des parents : soutenir sans ajouter de pression

L’EFT peut aussi être proposée en présence du parent, ou dans un deuxième temps, pour aider celui-ci à :

• ajuster ses attentes et ses messages,

• sortir du “il faut que tu…” pour aller vers “comment je peux t’aider à traverser ça ?”,

• gérer son propre stress face à la scolarité de son enfant.

Quelques pistes simples :

• Remplacer “Tu dois absolument réussir” par “On fera le point ensemble, quoi qu’il arrive”.

• Mettre l’accent sur les efforts, pas uniquement sur les résultats.

• Offrir des espaces réguliers pour parler d’autre chose que l’école.

Le but est que l’ado ne se sente pas seul face à la pression, mais accompagné, sans que les adultes eux-mêmes deviennent une source supplémentaire de stress.

6) En séance : un espace sécurisé pour déposer la pression

Dans mon cabinet à Morteau, je propose un espace où l’ado peut :

• déposer ce qu’il vit à l’école, sans jugement,

• explorer ses peurs, ses colères, sa fatigue,

• expérimenter des outils concrets comme l’EFT (et d’autres approches) pour reprendre la main sur son stress.

Nous avançons à son rythme, en respectant sa sensibilité, son histoire et sa manière de s’exprimer (avec des mots… ou parfois juste avec des gestes et des silences).

Pour mieux comprendre comment j’accompagne, vous pouvez découvrir les pages dédiées à l’EFT, à la kinésiologie et aux approches intégratives sur ce site.

7) En résumé : l’EFT, un allié pour aider les ados à respirer face à l’école

• La pression scolaire peut être très lourde à vivre pour les adolescents.

• L’EFT est une méthode douce et concrète pour les aider à lâcher-prise, diminuer la charge émotionnelle et se sentir plus soutenus intérieurement.

• Elle ne remplace pas un suivi médical ou psychologique si nécessaire, mais s’intègre dans un accompagnement global et bienveillant.

• Les parents ont aussi un rôle clé : offrir un cadre sécurisant, écouter, encourager sans ajouter de pression.

Pour aller plus loin et découvrir les différentes façons dont j’accompagne les ados face au stress et à la pression scolaire, vous pouvez explorer les ressources de ce site et les pages consacrées à mes approches.